Qu’est-ce que je fais là moi
Ingrid Perrot, Coach - Scan thérapeutique
Mais pourquoi j’en suis arrivé à faire ça moi ?
Je suis une grande torturée intérieure. si, si.
Je me suis toujours torturée l’esprit à me poser plein de questions sur moi même.
Pourquoi je ressens ça, et pourquoi ça me fait ça ? Pourquoi est-ce qu’elle me demande ça elle ? Pourquoi elle est méchante avec moi ? Mais qu’est-ce qu’ils attendent de moi tous ?
Et encore une multitude de variantes émotionnelles tournoyantes.
Mon adolescence, je me percevais comme une personne nostalgique. Une douce tristesse toujours en moi.
Sérieusement à 15-20 ans. oui. pas encore vécu et déjà nostalgique. Avec le recul, je ne sais pas trop d’où je sortais cette tristesse dans laquelle je me complaisait intérieurement. Pourtant je n’étais pas du tout déprimé, non.
Mais si vous lisiez mes poèmes de l’époque, c’était assez triste, torturée, en quête de soi. Normal vous me direz pour une ado.
J’étais déjà dans l’attente. L’attente de quelque chose d’autre, de différend, de plus. Une quête que je n’ai toujours pas abandonné.
Avec le temps comme tout le monde, j’ai fini mes études et j’ai travaillé dans des entreprises. Et comme tout le monde je me suis concentrée sur réussir ma vie. Avoir un bon travail, construire un couple, une famille.
Mais je ne m’étais jamais vraiment poser la question. c’est quoi réussir sa vie en fait ?
Je suis une femme forte, qui a du caractère, de la résistance mentale et physique et je me dis que mince ça n’était peut être pas une si bonne chose. Pourquoi ? Parce que si j’avais été un peu moins forte et que mon corps avait été un peu moins résistant, j’aurai craqué bien plus tôt.
42 ans mon premier burn-out.
La première vrai crise qui m’a obligé à regarder la vie que j’avais construite.
Pas si réussie que ça, pas si heureuse que ça.
Un couple construit sur de mauvaises bases. J’avais plus cherché à lui convenir et à satisfaire ses attentes. J’avais juste oublié que j’existait aussi et que moi aussi je comptais dans un couple.
Des modèles familiaux de couple pas terrible (cohabitation, divorce, séparations…). C’est loin d’être le mieux comme référence et surtout pas positif du tout pour la réussite d’un couple heureux.
Un boulot où je subissais des exigences continuelles et ingérables. Des supérieurs hiérarchiques lunatiques et déraisonnables.
Et moi qui continuai d’essayer de faire du bon boulot avec des moyens et une considération inexistante. Une mission vouée à l’échec quoi.
Mais comme la bonne petite ouvrière et gentille fille que j’étais, je continuais obstinément et bêtement à faire de mon mieux et à tenter d’en assumer de plus en plus.
Le Burn-out était donc une évidence logique. Ouaip, mais je l’ai même pas vu venir. Quand je vous dis que je suis obstiné.
J’ai fini par changer de compagnon et de boulot.
Avec le boulot j’ai fait encore plusieurs surmenages, mais c’était bien moins grave et ceux là je les voyais venir. ben tien, maintenant je connaissais les symptomes. Mais les chefs, même s’ils disent qu’ils comprennent la situation et que c’est difficile, c’est pas pour autant qu’ils changent leurs exigences et qu’ils améliorent le travail. Fallait faire avec.
Moi ma solution, c’était une fois par an, après moultes alertes des excès de travail, de me mettre 15 jours en arrêt maladie pour surmenage.
ça n’a rien changé, mais moi ça me faisait du bien et ça rappelait à mes chefs que je n’étais pas un acquis. Oui, tout le monde est remplaçable, c’est vrai. Mais quand vous gérer beaucoup de choses et qu’ils s’habituent à compter sur vous, ça leur fait un peu mal aux fesses quand vous êtes pas là. Du coup j’avais un petit peu plus de considération et d’effort à mon retour, ça durait quelques semaines mais bon.
C’est pas une grosse consolation. oui, peut être. Mais on fait avec ce qu’on a.
Avec mon compagnon. Eh bien avant d’en changer, j’ai fait un gros travail sur moi. Parce qu’en fait. Je ne savais absolument pas ce que j’attendais d’un conjoint. Ce que j’étais prête à accepter, ce que je ne voulais pas. comment je concevais une relation, c’était quoi un couple. De quoi avais-je besoin dans une relation, que recherchais-je ? Pourquoi être en couple d’ailleurs ? pour avoir quoi ?
Autant de questions qui m’ont confrontés au fait qu’aucuns de mes besoins personnels n’étaient satisfait. Moi qui pensait avoir bien choisi. La vilaine claque que je me suis prise. Un mari séduisant, sportif, dynamique, d’un bon niveau intellectuel.
Ouais, mais un mari pas très dispo mentalement. Oui, il était physiquement là, mais c’était tout.
Au fond de moi, j’étais toujours seule. Seule à gérer, seule à penser, seule à assumer. Oui, parce que assumer, ce n’est pas que participer financièrement. C’est être présent aussi mentalement aux soucis quotidiens et essayer de trouver une solution harmonieuse qui répondent aux besoins de toute la famille et pas juste imposer son point de vue comme étant la vérité absolue.
Le fait que je n’ai jamais eu d’excuses en 14 ans de vie commune. sa réponse m’a bien fait rire. APRES.
“oui, mais je n’ai pas tout à fait tort”
Elle est pas drôle celle là, pour justifier de ne pas avoir à s’excuser.
Eh bien après tout ces rebondissements et j’en passe. J’ai petit à petit appris à mieux m’écouter et à penser à mes besoins. parce qu’après tout, ça sert à quoi de vivre si on est pas heureux ou satisfait dans sa vie ? c’est juste une corvée et une souffrance, une annihilation et un déni de soi.
Pourquoi est-ce que je n’aurai pas d’importance en fait. Après tout c’est ma vie, pas celle des autres. Donc qui peut bien être plus important que moi, dans Ma vie. et c’est de là que le n°1 dans ma vie à commencer à apparaitre.
Parce qu’après tout, la personne la plus importante dans sa vie, la personne qui passe en premier et qui compte le plus, c’est bien soi, non ?
A coté de ça, je vous ai pas encore dit.
Moi la maniaque des questions intérieures. Ben c’est bien de se poser des questions, mais c’est encore mieux d’avoirs des réponses et des solutions.
Donc à coté de cette petite vie de gentille fourmi travailleuse, j’ai fait des formations de massage, de relaxation, de thérapie, de remise en question mentale et de façon de penser, j’en suis arrivé à travailler l’énergie, la communication subtile avec la guidance et de fil en aiguille au scan thérapeutique. Aboutissement de tout ce travail de recherche personnelle.
Bon, là j’ai écourté le parcours de 10 ans de formations entrecoupée.
Ce qui m’a donné une capacité d’analyse et de compréhension plus poussé que la majorité des gens. Et donc. Tous mon entourage en a profité.
Avec mon écoute, tous le monde venait me parler de leurs problèmes. J’en ai peaufiné ma compréhension intuitive des gens. et de fil en aiguille, j’en suis arrivé à accompagner les autres dans leurs prises de conscience et de changement.
C’est subtil d’écouter les autres et de les guider vers des compréhensions sans les brusquer ou les heurter. En respectant leur rythme et le moment où ils sont prêt à l’accepter. Tout en les amenant malgré tout à changer quand même.
Un travail de patience et de bienveillance.
Mais tout parent comprend de quoi je parle, parce que ce n’est pas très différend.
Hormis que ce sont des adultes que j’accompagne. Oui, en effet.
Mais, est-ce que nous ne sommes nous pas tous, de grands enfants en fait ?
Nous voulons toujours être heureux, être aimé, rêver et pourquoi pas ? réaliser nos rêves. Comme le font les enfants, non ?
Etre un adulte, est-ce bien différend d’un enfant ?
Nos responsabilités et ce qu’on doit assumer, oui, c’est bien différend.
Mais pour le reste. Pour ce qui vit en nous, n’est ce pas cet enfant en nous qui sait ce que c’est que d’être joyeux, de rire, de s’amuser et d’être heureux, tout simplement.
A l’intérieur, c’est toujours cet enfant que nous étions qui vit et qui rêve, nous l’avions juste oublié et nous avec.